contre les poignards de glace

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 J'entends le vol lent

d'une libellule qui, fatiguée et

la tête baissée, cherche le lit

où elle pourra rendre son dernier souffle,

peut-être au mauvais moment.

Hiver prématuré

qui déloge l'automne,

poignardant les restes.

Les oiseaux blessés pleurent

d'avoir raté leur dernier voyage

et de savoir que l'horizon

se situe aujourd'hui plus au sud.

Leurs ailes ne peuvent rien faire d'

autre que se battre dans un duel brutal

contre les poignards de glace

 

Bleu Orléans

Dans la ville, les fenêtres une à une s’éclairaient

Rectangles lumineux dans les murs emprisonnés

Quelques phares serpentaient sur la route en lacet

Des éclairs zébraient le ciel, l'orage, au loin, grondait

 

Dans les rues sombres, quelques néons grésillaient

Des éclats de rires s'échappaient des bars de quartiers

Dans les cours des immeubles, quelques chats s'expliquaient

Quand soudain, les premières gouttes tombèrent sur le pavé

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ton espoir n'est pas si désespéré

 

Encore un.

Le calendrier

accroché à l'aimant qui le maintient nous le rappelle,

mais celui-ci n'a pas coûté si cher.

Je le fumais patiemment

entre toux et soupirs,

une sensation de brûlure dans la poitrine

et de la grêle dans mes mains

pour tenir mes tempes

et refroidir mes pensées.

Des sens al dente,

plus de café que nécessaire

et un plus grand désir d'apprendre

et de grandir à partir de ce que nous avons vécu.

un arc en ciel sous la pluies

Nous lui offrons

Un arc-en-ciel de parapluies

Raconte une conversation

De bande dessinée

Où chaque bulle

C'est une parole.

Les points colorés,

Contraste vif,

Détonnent avec le voile sombre

Qui recouvre subtilement

Les rues et les trottoirs.

Le soleil intrigué

Forcer le passage

Entre les nuages,

Se fraie un chemin

Pour illuminer le monde

Et, comme une main sur l'épaule,

Apaiser le ciel.

 

l hemoraragie de tes desirs

L'hémorragie de tes désirs

S'est éclipsée sous l'azur bleu dérisoire

Du temps qui se passe

Contre duquel on ne peut rien

Être ou ne pas être

Telle est la question sinusoïdale

De l'anachorète

Hypocondriaque

Mais tu dis (mais tu dis)

Que le bonheur est irréductible

Et je dis (et il dit)

Que ton espoir n'est pas si désespéré

A condition d'analyser

Que l'absolu ne doit pas être annihilé

 

Aimons-nous les uns les autres avant la fin

 

Aimons-nous les uns les autres

et laissons les autres s'occuper

du mélange de haine et

de la cuisson de la tristesse.

Nous avons déjà trop vu

et appris au fil du temps

à perdre de vue

ce qu’ils nous disent.

Ce seront eux, ou tous

, qui relèveront le défi

et récolteront la moisson

des champs décimés,

en devant plus qu’ils n’ont semé.

Peut-être qu'ils n'en sont pas conscients, ou bien les ombres

qui reposent sur leur front

les punissent,

comme une couronne d'épines.

C'est ça. Ça doit être ça.

Car il n’y a pas de raison

au-dessus de la vie

si ce n’est la folie

des mourants.

Dans l’écrin de la galaxie

Dans le soir qui scintille

Étincelles d’émotion

En l’âme, la dévotion

Danse, telle brindille.

Fragment d’un vent léger

L’invisible fil d’espérance

Chantonne avec persévérance

Tel joyeux messager.

Dans l’écrin de la galaxie

Lune au voile éthéré

Son parfum capturé 

À l’étoile, elle s’associe. 

Les oiseaux chanteurs, les chant d amour

Pourquoi écrire tant à la Lundi

poètes inspirés

par le tremblement de son reflet,

noyant mille et un vers

dans le deuil de la nuit ?

N'est-ce pas le Soleil,

étoile oubliée,

qui vous offre un nouveau jour

avec un rougeur sur son visage,

une proposition de nouvelles expériences

et de délires ?

Comme chacun

est ingrat envers celui qui a donné et donne la vie

aux oiseaux chanteurs,

à la jonquille, à l'épi de blé,

aux hautes herbes

et à la douceur de ces lèvres

après quoi vous soupirez dans vos rêves.

Roi Étoile qui prête son sourire

à la belle Lune,

dépositaire de tant de vers,

pour qu'elle émousse et fasse vibrer